13 visages sur céramique

Jusqu'au 26 septembre 2022. 

L’exposition présente une production de céramiques assez méconnue, constituée de vases à visages ou à bustes.

Le visage n’est pas un décor, il est l’incarnation de la divinité, de sa capacité à exhausser le vœu

Des visages expressifs

Regarde-moi ! semblent dire en effet ces visages posés sur des vases en terre cuite.
Des visages grimaçants comme ce « génie » venant de Carinthie (Autriche), ou plus sages avec leurs cheveux bouclés et leur barbe, ou encore sereins comme ces visages féminins, sans doute des ménades d’un cortège dionysiaque.

Des vases à visages supports d’une image divine

Mais tous ces visages sont vigilants, car en effet ils sont là avant tout pour protéger.
Ces visages incarnent une divinité, Bacchus, Mercure, par exemple. Ils ornent des vases de culte mais aussi des bouteilles, des cruches, des gobelets utilisés dans le cadre de la vie collective.
Le pouvoir de ces vases à visage réside en effet dans l’intention du dédicant, dans la cérémonie qui le consacre ; dans l’Antiquité, croire est une nécessité.

Visage sur céramique gallo-romaine

Ce type de céramique est fabriqué dans le centre-ouest de la Gaule au IVe siècle et est utilisé dans le cadre de rites funéraires ou culturels.

Des prêts exceptionnels

Treize œuvres seulement dans cette exposition mais ce sont des œuvres qui ont voyagé !
Elles viennent du musée archéologique de Namur en Belgique, du Parc Archéologique du Magdalensberg (Autriche) et de divers musées archéologiques français et services régionaux d’archéologie. Certains vases ont même été restaurés pour l’occasion.

Enfin, clin d’œil symbolique, La zone d’ombre, installation de Camille GrosperrinOuvre un lien interne dans la fenêtre en cours, porte un regard contemporain sur ces visages sur céramique romaine.

Exposition réalisée en partenariat avec l’Inrap (commissariat : Richard Delage).